• Star d'un été


    Vous devez vous tromper, Monsieur.
    Comment aurions-nous pu déjà nous rencontrer?
    Vous, un' star du show-biz, Monsieur,
    Et moi un clochard, un exclu d' la société.
    Pourquoi insistez-vous, Monsieur?
    Vous me dévisagez, ça en est humiliant.
    Vous êtes un homm' célèbre, Monsieur.
    Moi, j'ai raté ma vie, je ne suis qu'un perdant.

    Refrain :
    C'est vrai que nos routes se sont croisées
    Et tu fais remonter des souv'nirs
    Que je n'voulais pas voir ressurgir
    Parce qu'ils sentent trop bon le yé-yé
    Le rock n'roll et Salut les copains.
    Il m'a suffi d'un disque, d'un' chanson,
    Pour être propulsé au sommet
    Du hit-parad', c'était le succès,
    C'est ce qui m'a fait perdr' la raison.

    J'ai tout laissé tomber, le lycée,
    Les copains, la famille, un' vie trop ordinaire,
    Afin de pouvoir m'éclater
    En concert sur les scènes de la France entière.

    Refrain :
    Tout l'été j'ai sillonné les routes.
    Les filles se jetaient dans mes bras
    C'était la belle vie, et pour moi
    L'avenir ne faisait aucun doute :
    Je passais à Salut les copains.
    Mon deuxièm' disque n'a pas marché
    Et bien vite j'ai été oublié,
    Je n'ai pu supporter, j'ai sombré
    Et jamais je n'ai su me rel'ver.

    Après tout, c'est possibl', Monsieur
    Mais je n'ai pas envie de parler de tout ça.
    Je préfèr' m'en aller, Monsieur,
    Je lis votre pitié, j'ai trop honte de moi.

    Refrain :
    Cette nuit je ne veux que dormir
    Cette nuit je n'veux pas me souv'nir
    D'un passé nostalgique, d'un passé
    Qui sent encore trop bon le yé-yé
    Le rock n'roll et Salut les copains.

     

    Edgar


     


    1 commentaire
  • musée


    Le groupe s'arrêta et l'institutrice, Madame Véronique, se retourna vers ses élèves. "Les enfants, la salle dans laquelle nous allons pénétrer est la dernière de notre visite."

    "C'est déjà terminé, Madame?" demanda Agathe de sa petite voix.

    Madame Véronique regarda avec tendresse les enfants qui se tenaient devant elle et qui la fixaient d'un air sincèrement désolé. Ils avaient été vraiment très sages et ils avaient participé avec application et entrain à tous les ateliers qui avaient émaillé cette visite au Musée d'Histoire Naturelle. Même Raymond qui était toujours le dernier à entrer en classe mais le premier à en sortir. La maîtresse ressentait une grande joie à le voir intéressé.

    Le groupe pénétra dans une grande salle et les enfants, ouvrant des yeux tout ronds, dirent d'une même voix : "Oohhh!". Cette exclamation ne marquait pas l'émerveillement marqué dans les salles précédentes devant les vestiges superbement exposés d'époques très lointaines, mais elle exprimait un très grand étonnement. Car dans cette grande salle, il n'y avait rien ou presque. Une seule vitrine aux dimensions modestes occupait le centre de cette pièce immense. Et, dans la vitrine, une petite fiole remplie de liquide.

    "Ici, les enfants, vous pouvez contempler l'héritage que nous a laissé la Terre d'un passé très, très lointain sans lequel notre monde, notre civilisation ne seraient pas ce qu'ils sont. " L'homme qui surveillait la vitrine actionna une manette, et un bras robotisé se mit à dévisser le capuchon qui fermait la fiole, puis le souleva et le reposa, avec précaution aurait-on pu penser, près du flacon. Le même bras, ensuite, poussa ce dernier jusqu'à la paroi de verre blindé. Juste au-dessus de la fiole, un disque se dessina dans la façade de la vitrine et se mit à pivoter vers la droite, découvrant une ouverture grillagée.

    "Un à la fois, vous allez passer devant cette vitrine. Regardez bien et sentez" recommanda la maîtresse.

    Le petit Christophe fut le premier à suivre les instructions de Madame Véronique. "Pouah, ça pue, fit-il. Les enfants qui suivirent eurent la même réaction avec néanmoins des variantes comme : ça sent vraiment mauvais ou ça chlingue.
    Madame Véronique ponctuait maintenant ses paroles en levant le bras droit, un doigt pointé vers le plafond. "Ce que vous voyez dans cette fiole coûte une véritable fortune. Une somme astronomique!" Puis, pointant maintenant son doigt vers le liquide contenu dans la fiole, elle révéla :"On appelle ça le pétrole."

     

    Mai 2020

    Edgar 

    fiole





    votre commentaire
  • Noël

    Ce soir est un soir particulier. M. et Mme Beaujardin ont invité leurs enfants et leurs petits-enfants et, dans la maison, la fête bat son plein. Dehors, la neige tombe silencieusement, à gros flocons.
    De la fenêtre de la remise, dans le jardin, Engi, le nain de jardin, et Colombine, la statuette du parterre de fleurs, regardent l'épais tapis blanc qui recouvre toutes choses.

    fenetre


    "Heureusement qu'on nous a mis à l'abri ici, dit Engi, sinon nous serions totalement recouverts.
    - Oui, et au moins, nous sommes en bonne compagnie, répond Colombine en désignant les outils qui sont leurs amis.

    nain colombine


    - C'est la nuit de Noël, dit M. Tournevis qui a aidé à installer les guirlandes extérieures il y a quelque temps déjà.

    - Raconte-nous encore une fois ce qui se passe dans la maison", demande Mme Clef Anglaise, qui ne se lasse pas de cette histoire.

    tournevis cle




    Quelques années auparavant, en plein réveillon, M. Beaujardin était venu chercher M. Tournevis car il lui fallait refixer la prise électrique du micro-ondes qui s'était légèrement détachée. Sécurité oblige. M. Tournevis était donc le seul dans la remise à avoir vu ce qui se passait à l'intérieur de la maison.

    " Hé bien, il y a M. et Mme Beaujardin et toute leur famille qui sont installés autour d'une grande table." Et de détailler tout ce qui se trouve sur cette table : la belle vaisselle, les bougies parfumées, les branches de houx, les petits paquets-cadeaux, les marque-place en forme de bonshommes de neige, ... "Dans un coin de la pièce, il y a un grand sapin recouvert de guirlandes qui clignotent en éclairant des boules de toutes les couleurs. C'est beau!!!! s'exclame M. Tournevis. Si j'ai bien compris, c'est sous les branches du sapin que le Père Noël déposera les cadeaux pour les enfants."



    arbre


    Tous les occupants de la remise savent qui est le Père Noël car ils ont entendu les enfants en parler.
    " Et toute la soirée, ils font la fête jusqu'à l'arrivée du Père Noël, poursuit M. Tournevis. Voilà ce que j'ai pu voir et cru comprendre."

    Dans la remise, tous restent silencieux. Ils sont un peu tristes.

    "Nous, nous n'avons pas la chance de pouvoir fêter Noël, se désole Mme Tondeuse.

    - Et le Père Noël ne nous apportera pas de cadeau, soupire Colombine.

    tondeuse colombine


    Quand, tout à coup, la porte s'ouvre et un personnage vêtu d'une veste rouge bordée de fourrure , d'un pantalon et d'un bonnet de même couleur pénètre dans la pièce. On distingue un sourire plein de gentillesse dans sa barbe blanche très fournie. Ses yeux pétillent de malice sous d'épais sourcils broussailleux et blancs. Les outils, Colombine et Engi, savent immédiatement qui il est même s'ils ne l'ont jamais vu. Ils en ont tant entendu parler!

    " Le Père Noël! s'exclament -ils tous en même temps.


    père


    - C'est moi, en effet. J'ai entendu ce que vous disiez et, pour vous consoler, j'ai décidé de vous faire un cadeau. Je vous emmène avec moi pour faire ma tournée."

    Les outils, Colombine et Engi s'interrogent les uns les autres du regard pour savoir s'ils ne rêvent pas. Mais le Père Noël continue : "Allez vous installer rapidement dans le traîneau car nous partons dans quelques minutes, le temps pour moi de déposer les cadeaux chez les Beaujardin."

    Tous se précipitent vers le grand traîneau et y prennent place du mieux qu'ils le peuvent entre les paquets de cadeaux. Peu après réapparaît le Père Noël. Il s'installe, prononce quelques paroles et voilà les rennes composant son attelage qui se mettent à galoper si vite que le traîneau quitte le sol et grimpe de plus en plus haut dans le ciel redevenu limpide car la neige a cessé de tomber.

    traineau

    Accoudés à la rambarde du traîneau, Colombine et Engi ouvrent de grands yeux pour profiter le plus possible du paysage qui défile sous eux.

    La maison de M. et Mme Beaujardin devient rapidement très petite puis finit par disparaître. Les invités du Père Noël ne se lassent pas du spectacle magnifique qui se déroule sous le traîneau : des villes ou des villages illuminés apparaissent, le traîneau perd de l'altitude, se pose, le Père Noël distribue les cadeaux et, à nouveau, c'est le décollage vers le ciel. De temps en temps, le bon vieil homme vêtu de rouge renseigne ses passagers.

    "Regardez cette tour tout en métal qui repose sur ses quatre pieds et qui est si magnifiquement illuminée. C'est la Tour Eiffel, nous sommes en France."

    Et la tournée de la nuit de Noël se poursuit. D'autres pays, d'autres monuments, d'autres villes, d'autres villages.
    Depuis un bon moment, Engi est tenaillé par la curiosité. Alors que l'attelage perd de l'altitude en se dirigeant vers une petite maison isolée près d'un bois de sapins, Engi se hisse sur la hotte du Père Noël et se laisse tomber à l'intérieur. Le traîneau reste immobile au-dessus de la maisonnette et le bon vieil homme descend, à l'aide d'une corde, dans la cheminée.

    cheminée


    Aussitôt dans la maison, Engi descend précautionneusement de la hotte et, sur la pointe des pieds, il gagne la cachette que lui procure une table basse. Le Père Noël est en train de parcourir un petit mot écrit par une main enfantine qu'il a trouvé posé sur une bouteille Thermos. Il lit à voix haute : "Cher Père Noël. Je t'ai préparé du café bien chaud parce que tu dois avoir très froid. Merci pour les beaux cadeaux que tu m'apportes. Ninon."

    Le vieil homme écrase une larme qui coule sur sa joue. Il est si heureux lorsqu'il trouve un petit mot écrit par un enfant pour le remercier. Si heureux et si ému!

    Pendant que le Père Noël cherche dans sa hotte les cadeaux pour la petite Ninon, Engi sort de sa cachette pour regagner la hotte, lorsqu'il se sent observé. Il tourne la tête et découvre une petite fille, tenant un ours en peluche contre elle. "C'est certainement Ninon, se dit Engi. Elle a du être réveillée par notre arrivée." La petite fille le regarde, puis lui tend un bonbon en murmurant :"Tiens, c'est pour toi. Parce que tu aides le Père Noël." Engi voudrait lui expliquer qu'il n'est pas l'aide du Père Noël, mais la petite fille a déjà disparu, certainement pressée de retourner se coucher.

    bed


    Engi range le bonbon dans la poche de sa veste. Il le mangera plus tard car il doit se presser de regagner la hotte.
    La maison des Beaujardin apparaît.

    "Voilà, dit le gentil vieil homme vêtu de rouge, vous êtes de retour chez vous. J'espère que cette promenade vous a plu.
    - Oh, Père Noël, répond Colombine, c'était merveilleux. Au nom de mes amis et du mien, je peux vous dire que cette nuit de Noël restera notre plus fantastique souvenir."

    Tous les occupants de la remise se hâtent pour retrouver leur abri car, s'ils sont très heureux de leur aventure, ils se sentent également très fatigués.

    L'un après l'autre, Engi, puis Colombine puis les outils se réveillent. La clarté blafarde d'un ciel neigeux pénètre par la fenêtre.


    boyau tondeuse


    "J'ai fait un rêve merveilleux, dit M. Sécateur en bâillant. J'ai rêvé que le Père Noël nous emmenait dans son traîneau.

    - Comme c'est curieux, j'ai fait le même rêve, continue M. Tuyau d'Arrosage.

    - Tiens, moi aussi," révèle Mme Tondeuse.

    Tous avouent avoir fait le même songe.

    Engi, après avoir porté la main à la poche de sa veste à la recherche d'un mouchoir, en sort un bonbon qu'il regarde pensivement avant de dire : "Ce n'était pas un rêve, mes amis."




    votre commentaire
  • <o:p> </o:p>

    Une à une, les étoiles allumaient leurs lampes. La Lune prenait la relève du Soleil et distritribuait des clins d'oeil à ceux qui la regardaient. Le calme s'installait sur la petite ville.

    M. Beaujardin sortit quelques instants sur la terrasse de sa maison pour respirer le parfum de ses rosiers une dernière fois avant d'aller se coucher. "Ah, qu'il fait bon", dit-il avant de rentrer. Les persiennes se fermèrent l'une après l'autre, puis ce fut le silence.



    Engi patienta encore quelques minutes. Ses yeux se tournèrent vers la gauche puis vers la droite. Personne en vue. Il s'étira en bâillant. Il avait bien dormi. C 'est ainsi pour les nains de jardin. Pendant la journée, ils ont les yeux grands ouverts et ils se tiennent bien immobiles, mais ils dorment. La tombée de la nuit leur rend leur liberté de mouvement. Il frotta ses vêtements dont les couleurs devenaient de moins en moins vives puis il se dirigea vers la remise où M. Beaujardin rangeait ses outils.


    petitehistoire/nainrose.JPG



    "Bonjour tout le monde, dit-il.
    - Bonne nuit conviendrait mieux", dit Mme Tondeuse, toujours très à cheval sur le langage.

    petitehistoire/tondeusecrache.gif


    Tous les soirs, après le coucher du soleil, dès qu'il le pouvait, Engi venait rendre visite à ses amis les outils.

    "Alors, qu'avez-vous fait aujourd'hui? demanda-t-il.


    - J'ai frotté toute la terrasse, dit M. Balai. Comme tous les jours, soupira-t-il.


    petitehistoire/balais.gif


    - Moi, j'ai porté Mme Beaujardin qui nettoyait les persiennes, continua M. Escabeau. C'était facile. Pas comme quand c'est son mari. Il est lourd, celui-là!"



    petitehistoire/escabeau.gif


    Clac clac, entendit-on alors. C'était M. Sécateur qui faisait claquer ses lames l'une contre l'autre. "Il a voulu me faire couper une trop grosse tige. J'en ai encore mal aux mâchoires."

    petitehistoire/ciseaux.gif


    L'un après l'autre, les outils racontèrent leur journée.


    "Et toi, Engi? interrogea M. Tournevis.


    petitehistoire/tournevis.gif


    - Oh moi, j'ai dormi debout, comme d'habitude, répondit le nain de jardin surnommé NDJ, par ses initiales, dans un premier temps puis Engi par contraction.


    Celui-ci prit congé de ses amis pour aller raconter tout ce qui venait de se dire à Colombine, la petite statuette qui avait été installée au centre du parterre de campanules et d'hélianthèmes. Elle ne pouvait plus assister à cette réunion nocturne car M. Beaujardin l'avait soigneusement fixée après qu'une forte rafale de vent l'ait renversée, endommageant légèrement sa belle robe couleur d'azur.


    petitehistoire/cloture.gif

    petitehistoire/nature51.gif


    Engi resta cloué sur place de surprise lorsqu'il s'aperçut que son amie n'était pas à sa place habituelle. "Mais où est Colombine?" interrogea-t-il.

    Les fleurs ne purent le renseigner car elles s'étaient gavées de soleil toute la journée et n'avaient prêté attention à rien de ce qui se passait autour d'elles.


    rose petitehistoire/naincherche.gif


    Engi était désemparé. Il parcourut le jardin en tous sens au cas où Colombine aurait été déplacée. Mais il ne la vit pas. Il décida d'aller interroger les deux tourterelles dans leur volière.


    "Rrouu rrouu, firent-elles. Ouvre-nous la porte de notre cage, Engi, et nous irons voler dans les alentours de la maison."

    Mais elles ne rapportèrent aucune bonne nouvelle. Colombine était introuvable.

     

    petitehistoire/pigeon.gifpetitehistoire/pigeon.gif

    Le coeur gros, Engi alla retrouver ses amis les outils pour les mettre au courant de la disparition de leur amie. Alors que tous réfléchissaient à ce qu'ils pourraient bien tenter pour partir à la recherche de Colombine, l'horizon commença à s'éclaircir. L'aube était proche et Engi devait se hâter de regagner sa place.


    Le lendemain, Engi ne vint pas au rendez-vous habituel. Les outils étaient très inquiets et M. Tuyau d'Arrosage décida d'aller aux nouvelles. En rampant, il se rendit à la fontaine près de laquelle se tenait habituellement le nain de jardin. Il fallut bien se rendre à l'évidence : Engi avait lui aussi disparu!

    petitehistoire/nature51.gif

    petitehistoire/boyaubleu.gif


    Le lendemain, puis le surlendemain, puis les trois jours suivants, les outils attendirent la venue de Engi. En vain. Tous étaient très anxieux. "Il faut faire quelque chose, dit Mme Brouette.
    - Oui, mais quoi?", répondit M. Pulvérisateur." Et le silence retomba.


    petitehistoire/pulverisateur.gif petitehistoire/brouette.gif



    La sixième nuit après la disparition de Colombine, les outils se morfondaient en pensant à leurs deux amis. Quelle ne fut pas leur stupéfaction de les voir soudain entrer dans la remise, tout resplendissants! Le bleu de la robe de Colombine et le rouge des vêtements de Engi luisaient dans la pâle clarté de la lune.



    petitehistoire/cloture.gif

    petitehistoire/cabanon.gif petitehistoire/nature51.gif

    petitehistoire/nainrouge.gif

     




    " Mais qu'est-ce qui vous est arrivé? demanda M. Taille-Haies.

    petitehistoire/secateur.jpg


    - Hé bien, raconta Colombine, Mme Beaujardin trouvait que nos couleurs étaient passées et elle a décidé de nous repeindre. Elle a commencé par moi puis ça a été au tour de Engi. Ensuite, le séchage. Et enfin, elle nous a remis en place... mais sans me fixer.


    -Hé bien, j'espère qu'elle pensera bientôt à moi", soupira la serrure en regardant sa peinture tout écaillée.


    petitehistoire/serrure.gif

    Et ils se mirent à rire.

    petitehistoire/boite_a_outil.gif

    <o:p> </o:p><o:p> </o:p>

    petitehistoire/cloture.gif
     
    Edgar 


    2 commentaires